mercredi 2 octobre 2013

La Calabre et la Basilicate en Noir & Blanc - avril-mai 2013

Suite et fin de mes pérégrinations italiennes. Après le feu d'artifice napolitain, la douceur accueillante du sud de la Basilicate et du nord de la Calabre. Moins éclatant c'est sûr, mais non moins intense, loin de là.

-----------------------------------------------------------------

La campagne d'Italie du Sud est entièrement constellée de chantiers de construction d'immeubles d'habitation manifestement à l'abandon depuis de nombreuses années. Les échafaudages rouillent tandis que la végétation reprend ses droits. Des fantômes rôdent. On les sent partout quand on ose s'aventurer derrière les barbelés. Bien sûr, tout ça sent très fort la mafia et le détournement de fonds...

Bellizzi - Basilicate
Bellizzi - Basilicate
Parco Nazionale del Pollino
Parco Nazionale del Pollino
Parco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino
Magdalena - Rotonda - Paco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino
Rotonda - Parco Nazionale del Pollino

jeudi 26 septembre 2013

Naples en Noir & Blanc - avril-mai 2013 - chapitre 2


Il n'y a pas besoin de rester très longtemps à Naples pour voir que tous ces murs incroyablement décrépis perdraient très vite de leur intérêt s'ils n'étaient pas sans cesse animés, malmenés par les napolitains.
Il m'arrive bien souvent de souhaiter voir Paris se vider de ses parisiens. Je ne me sens jamais aussi bien dans ma ville qu'au mois d'août, quand elle n'est plus ensevelie sous le stress et la tension de ses habitants.
Mais Naples... Les rires, les cris, les scooters klaxonnant. Je sens la vie qui déborde. C'est elle qui fissure les immenses murs qui tentent en vain de l'enfermer.


La dernière image que j'aurai de mon passage : une napolitaine qui fait joyeusement sauter les seins de son amie devant mon objectif...
Où est le bon goût ? Loin, très loin. Mais il ne me manque pas.

Si vous avez aimé ça, vous devriez aussi regarder le Chapitre 1.

Naples en Noir & Blanc - avril-mai 2013 - chapitre 1

Je suis tombée en amour avec l'Italie il y a quelques temps déjà.
Mais Naples... Oh Naples...
Si j'aime l'Italie, alors je me consume d'amour pour Naples.
Tout y est plus.
Plus sale, plus bruyant, plus intense, plus joyeux, plus mélodramatique, plus lumineux, plus sombre, plus vivant, plus morbide, plus exaltant.
Naples, tu me manques tant. Dès que je peux je reviens, je te le promets.


Si vous avez aimé ça, vous devriez aussi regarder le Chapitre 2.

mercredi 29 mai 2013

Nuit Ciné-Rock à l'Escurial le 21 juin 2013

Ouh là là !
Attention attention, je me lance dans l'organisation d'événements à la portée internationale.
Donc si, comme moi, vous gravitez pas trop loin de Paris et vous aimez le cinéma et le rock, je vous conseille de réserver votre nuit de la fête de la musique : je vous ai concocté un programme pas mal du tout...


Comme c'est très bien indiqué dans le flyer ci-dessus (merci beaucoup Sébastien pour le graphisme tip-top), y'aura un concert + 3 (supers) films + un petit-déjeuner.
Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureuse d'avoir l'occasion de partager, dans le magnifique cadre de la salle panorama de l'Escurial, la musique et le cinéma que j'aime.
En plus, tous les films seront projetés en pellicule, à l'ancienne. Et ça, en tant que projectionniste passée, par la force des choses, à la projection numérique, c'est un petit détail qui a son importance...

Justement, un peu plus en détail, ça donnera donc ça :

0h30 - 
Sons Of Frida
Concert / Noise Rock Post-anything
Vous pouvez écouter leur musique ici.

2h00 -
« Dig ! » documentaire de Ondi Timoner – 2004 - VO - 107 min
Deux groupes aux parcours diamétralement opposés suivis pendant sept ans ou comment filmer l'odyssée du rock au plus près : entre l'auto-sabotage permanent d'Anton Newcombe, le génial leader du Brian Jonestown Massacre, et le reniement progressif et couronné de succès des Dandy Warhols, rien ne vous sera épargné...
« Dig! creuse le mythe et livre une histoire du rock vu de l'intérieur. Concerts foirés, musiciens virés, contrats annulés, lignes de coke reniflées, le suspense est total et la BO idéale. » - Les Inrockuptibles

4h00 -
« Anvil ! » documentaire de Sacha Gervasi – 2010 - VO - 80 min
Film d'une incroyable justesse sur deux losers magnifiques du heavy metal canadien ayant, malgré leur absence totale de succès, influencé Metallica et Guns'n'Roses. Hilarant sans être condescendant, tendrement féroce, touchant sans être tire-larme, un très bel hommage à l'amitié et à l'énergie du rock'n'roll. 
« Anvil ! constitue l'une des plus belles déclarations d'amour pour le métal. » - Excessif
« C'est drôle et sensible. Il faut courir le voir. » - Brazil

6h00 -
« Spinal Tap » documenteur de Rob Reiner – 1984 - VO - 82 min
Attention, film culte ! Ou les déboires d'un groupe de métal anglais entre sortie d'album foireuse et tournée chaotique : concert devant une assemblée de personnes âgées, batteurs qui meurent les uns après les autres dans des conditions toujours plus absurdes, ampli « qui va jusqu'à 11 », bataille d'ego entre leaders... Plus grotesque et vrai que nature ! 
« Travail d’expert autant que parodie, Spinal tap est une énorme farce, une succession non stop de gags super cons, de dialogues de sourds, de réflexions absurdes. » - Les Inrockuptibles

7h30 -
Petit-déjeuner

Allez, pour la route, une photo de la salle dans laquelle tout ça va se passer :

Alors, ça vous tente ?
Pour ceux qui sont plus connectés que moi, la page facebook de l'événement est ...

lundi 18 mars 2013

Hyper 80

Des petites images, oui. Mais cette fois-ci, des petites images pour les oreilles.
C'est marrant comme, quand je m'essaie à fabriquer quelque chose, c'est toujours un objet visuel. Un peu de photo par-ci, un peu de vidéo par-là.
Mais, lorsqu'il s'agit de définir ce qui me tire dans la vie, cette chose qui fait la différence et qui fait que je peux continuer à "faire avec" la vie, il y a presque toujours, au milieu d'un amas de sensations diverses, un morceau de musique, la musique qui me vient à l'esprit.

Du coup, une fois n'est pas coutume, j'ai envie aujourd'hui de partager de la musique, deux beaux disques qui m'ont accompagnée ces derniers mois.

------------

I - Reiko Kudo / Rice Field Silently Ripping in the Night (2000)


Je n'ai finalement pas tellement envie d'écrire sur ce disque.
Sa fragilité et sa douceur parlent d'elles-même.

------------

II - This Heat / Deceit (1981)


L'année de ma naissance était décidément un bon cru !
À tel point que Soundslike (voir son blog Musicophilia) a décidé il y a quelques années de se lancer et de faire une compilation de 9 disques dont tous les morceaux ont comme point commun d'être sortis en 1981. C'est une année charnière et un peu bâtarde en même temps : on y entend encore pleinement ce qui fait le post-punk que j'adore et, en même temps, tout ce qu'il présage, tout ce à quoi il a donné naissance et qui va s'épanouir par la suite.
Je n'aime pas tout dans ses compilations (que vous pouvez télécharger sur son blog, ici), loin s'en faut. Mais je lui serai éternellement reconnaissante de m'avoir fait découvrir cet album de This Heat : Deceit.
J'écoute ce disque tout le temps. Je crois que si jamais j'étais un jour capable de faire de la musique, c'est exactement comme ça que je voudrais en faire.

Les liens pour télécharger sont sur les pochettes et seulement valables jusqu'au 1er avril.
Si jamais vous arrivez trop tard et que vous êtes intéressés, contactez-moi, je les rendrai à nouveau disponibles.


mardi 22 janvier 2013

J'adore les top ten.

Hier soir, "Oslo, 31 Août" repassait dans le cinéma dans lequel je travaille.
Il neigeait fort dans les rues de Paris et c'était pourtant tout à coup l'été à Oslo sur l'écran courbe du cinéma.
C'est très rare que je fasse ça mais là, une fois les comptes faits et la caisse rangée en lieu sûr, j'ai laissé le hall du cinéma à l'abandon pendant la dernière séance et je me suis pelotonnée au fond de la belle salle panorama pour me replonger dans ce film qui m'avait tant retournée quand je l'avais vu à sa sortie il y a un an.
Le film était déjà commencé depuis 20 minutes quand je suis entrée sur la pointe des pieds dans la salle. Au bout de 2 minutes, j'avais déjà les larmes aux yeux.
Il est des films qui entrent en vibration avec l'être que vous êtes à un moment donné et semblent s'adresser directement à votre moelle épinière. "Oslo, 31 Août" est de ceux-là. C'est pourquoi, il restera comme mon film favori de 2012. Et de très très loin.


Je trouve ce moment du film magnifique.
Anders dit au revoir à son ami et l'on sent que c'est la dernière fois qu'ils se verront. Chacun se retourne furtivement pour regarder l'autre partir au loin mais ils le font avec cette petite seconde de décalage qui fait qu'aucun des deux ne peut deviner que l'autre a eu le même geste.

Sinon, plus futilement, et comme j'adore cet exercice adolescent, je vous donne ici mon top ten des films sortis en 2012 :

1- "Oslo, 31 Août" de Joachim Trier
2- "Amour" de Michael Haneke
3- "Into the Abyss" de Werner Herzog
4- "Un monde sans femmes" de Guillaume Brac
5- "À perdre la raison" de Joachim Lafosse
6- "Take shelter" de Jeff Nichols
7- "Sur la planche" de Leïla Kilani
8- "Barbara" de Christian Petzold
9 - "Killer Joe" De William Friedkin
10 - "Elena" De Andrey Zviaguintsev / "Holy Motors" De Leos Carax